En 1933, les deux professions (médecins stomatologistes et chirurgiens-dentistes) ont manqué une occasion unique de converger en une spécialité commune.
En 1949 a été créé, pour les médecins, le certificat d’études spéciales (CES) de Stomatologie, laquelle est ainsi devenue une spécialité.
En 1989, a vu le jour le Diplôme d’Etudes Supérieures de Chirurgie Buccale (DESCB), destiné aux chirurgiens-dentistes souhaitant approfondir leur pratique en chirurgie de la bouche. Ce diplôme national n’était pas qualifiant.
En janvier 2011 le DESCO (Diplôme d‘Études Spécialisées de Chirurgie Orale) a été institué. Il s’agit d’une formation accessible à la fois aux internes en odontologie et aux internes en médecine. Ce diplôme a remplacé le CES de Stomatologie et le DES de chirurgie buccale. Il a instauré la spécialité de Chirurgie Orale, commune aux médecins et aux chirurgiens-dentistes.
La dénomination qui a été retenue, celle de chirurgie « orale » a été préférée à celle de « stomatologie », terme qui avait essentiellement une notoriété en France, et à celle de chirurgie « buccale », retrouvée plutôt dans les pays latins (Espagne, Portugal). La dénomination de chirurgie « orale » est largement en usage dans les pays anglophones et nordiques. Elle est donc très employée dans les textes scientifiques internationaux. Depuis son adoption, elle tend à s’imposer et à remplacer les anciennes dénominations de chirurgie buccale et de stomatologie.
Aujourd’hui, la Chirurgie Orale est donc en France une spécialité mixte, dont les praticiens sont aussi bien des médecins que des chirurgiens-dentistes. Avec la Biologie Médicale (qui regroupe des médecins et des pharmaciens en une même spécialité), la Chirurgie Orale est donc commune à deux Ordres différents, avec deux histoires différentes. Et comme le disait Paul Valéry, « mettons en commun ce que nous avons de meilleur et enrichissons-nous de nos mutuelles différences ». De fait, lors de leurs études, les internes des deux filières se forment ensemble. Ils apprennent les uns des autres et apprennent à se connaitre et à s’apprécier. Ils ont conscience d’appartenir à un même corps, uni et respectable.
Ce CNP est le leur.